Organogenèse des vertébrés

Organogenèse et mécanobiologie de l’intestin

Notre activité porte sur la morpho- et la patho-génèse de deux organes de muscle lisse: l’intestin et l’utérus. Sur l’intestin, nous étudions les facteurs biophysiques – mécaniques et électriques – impliqués dans l’embryogénèse de cet organe, du système nerveux entérique (le “second cerveau”) issu des cellules de la crête neurale, au muscle lisse et aux cellules interstitielles de Cajal (les “pacemakers” de l’intestin). Nous nous intéressons également à la physiologie et à l’hydrodynamique du tube digestif adulte, sur modèle murin. Sur l’utérus, nous cherchons à comprendre l’origine de l’hypercontractilité utérine constatée dans l’endométriose, une pathologie qui affecte 10% des femmes en âge de procréer. La contractilité pourrait être une cause fondamentale du développement de cette maladie, et une cible thérapeutique. Notre approche est à la fois structurelle (microscopie électronique, immunohistochimie) et physiologique (mesure de contractilité, imagerie calcique). Nous travaillons en collaboration avec hospitaliers et biologistes sur les deux thèmes.

Morphogenèse et cicatrisation du poisson zèbre 

L’arrivée des biologistes dans l’équipe est concomitante à la finalisation des deux thèses dans l’ITN ImageInLife 2017-2021 portant respectivement sur les “dynamiques multiéchelles dans la morphogenèse du rhombencéphale chez le poisson zèbre” (Mageshi Kamaraj, direction Monique Frain) et “dynamiques multiéchelles au cours de la gastrulation de l’embryon et embryoïde de poisson zèbre” (Svetlana Jovanic, direction Nadine Peyriéras, co-direction Thierry Savy). Le travail de thèse de Svetlana Jovanic pourrait trouver une suite dans le projet ERC synergy HETEROMORPH porté par A. Sarti et soumis en 2022. 
Par ailleurs, la thèse en cours de Saatvik Potluri [contrat européen ITN INFLANET (2021-2025)] porte sur l’étude de la voie de l’urokinase et le remodelage de la matrice extracellulaire dans des modèles expérimentaux d’inflammation chez le poisson zébré (direction Nadine Peyriéras, co-directions: Monique frain et Thierry Savy). Depuis son arrivée à MSC, l’étudiant a établi un modèle d’inflammation dans la larve de poisson zébré à partir de l’ablation de la nageoire caudale. Un outil de sectionnement sous le microscope a été développé. L’opération de coupure sera robotisée. Les conditions d’observation en microscopie multiphotonique 3D+temps et de suivi des cellules mobilisées sur le lieu de la blessure ont été établies. Les outils moléculaires de marque de la matrice extracellulaire et de composants de la voie Urokinase ont été développés et validés. 

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